Au sein des institutions médico-sociales, la manière dont les choses sont nommées constitue le reflet de celle dont elles sont pensées, et en corollaire agies. Dans ce cadre, cet article développe une réflexion au sujet de la différence éthique et clinique existant entre les termes « refus de soin » et « renonciation au soin », notamment dans l'accompagnement des personnes issues de la grande marginalité. Par des exemples issus de la pratique professionnelle, l'article cherche à montrer que si le refus engendre des situations potentiellement conflictuelles, la renonciation, pour sa part, est un terme favorisant une approche plus profonde et sensible vis-à-vis des difficultés rencontrées par les personnes accompagnées.
Le refus et la renonciation, c'est-à-dire la description de l'acte et la compréhension de la personne, apparaissent donc différents tant au niveau de l'éthique professionnelle qu'à celui des actions qu'elle rend pensables et donc possibles. [Présentation de l'éditeur]

ETABLISSEMENT SOCIAL ET MEDICO-SOCIALRefusSOINETHIQUEUSAGERCHOIXCONFLITPHENOMENOLOGIEMARGINALITEACCOMPAGNEMENT SOCIALVOCABULAIRERELATION TRAVAILLEUR SOCIAL-USAGER

N° : 588-591

Profil conservation : Toujours

Priorité : Moyenne