Sobriété, ça va faire mal ?
Longtemps, le mot fut synonyme de grand bond en arrière, d'austérité puritaine, de privations monacales. Seuls les défenseurs les plus inquiets de l'environnement la préconisaient, quitte à endurer les quolibets. Et puis, sous l'effet de la guerre en Ukraine et du chaos qu'elle a provoqué dans les circuits énergétiques, la sobriété est d'un seul coup devenue à la mode, créant une curieuse épidémie de cols roulés jusqu'aux sommets de l'État.
A la mode, certes, mais toujours un peu inquiétante, car elle ne s'est pas défaite de sa réputation doloriste. Peut-on être sobre sans trop souffrir ? Faut-il se résigner à vivre dans le froid ? Jusqu'où devons-nous chambouler nos vies et nos modes d'organisation collective ? Que devons-nous cesser de fabriquer, de vendre et d'acheter ? Et comment répartir équitablement l'effort de sobriété pour que ceux qui ont déjà trop peu n'aient pas le sentiment qu'on leur demande de se priver davantage ? [Présentation de l'éditeur] [Présentation de l'éditeur]
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