Documents CHAMBON, Nicolas 4 résultats

Un mardi à 14 heures, L'espace ouvre ses portes. La salle d'accueil se remplit petit à petit. À leur arrivée, les personnes se dirigent vers le fond de la pièce pour se servir du café et du thé à leur disposition sur une étagère. Elles se dirigent ensuite vers les canapés et les fauteuils en cuir disposés autour d'une table basse. Les murs de la salle sont couverts de dessins et de messages laissés dans différentes langues par les usagers du lieu. Environ 30 personnes se sont installées dans la salle. Beaucoup sont des jeunes hommes, en attente de l'évaluation de leur minorité. Ils sont hébergés au centre de mise à l'abri et d'évaluation (CMAE) qui a ouvert à proximité de L'espace quelques semaines auparavant. D'autres usagers sont en cours de demande d'asile, « dublinés », déboutés, sans papiers ou encore régularisés. Ils viennent d'Afrique subsaharienne ou du Maghreb, quelques-uns d'Afghanistan, de Roumanie. Tous ont en commun l'expérience de la migration. [Présentation de l'éditeur][-]

Cet article problématise les effets d'une perspective de « rétablissement » sur les pratiques d'accompagnement social, notamment dans le cadre de la politique de « logement d'abord ». La préoccupation pour la santé mentale (négative comme positive) des personnes bénéficiaires de l'accompagnement est alors centrale. L'approche du rétablissement induit de s'intéresser aux capacités, savoirs, choix, désirs, volontés, droits et environnement des personnes confrontées à des difficultés. Elle nécessite un décloisonnement entre les champs du sanitaire, du médico-social et du social et conduit les intervenants de ce dernier champ à devoir être en mesure d'évaluer les effets de leurs interventions sur les personnes. Sur notre terrain d'enquête, l'accompagnement en multiréférence, l'attention aux forces et aux compétences et l'adoption de dispositions professionnelles particulières sont alors autant de principes qui visent à redonner du pouvoir d'agir aux personnes, qu'elles soient intervenantes ou bénéficiaires. [Présentation de l'éditeur][-]

Ce « point de vue » est celui d'un sociologue de « plein air » (Callon et al., 2014, p. 115) aux multiples attachements s'intéressant aux liens entre vulnérabilités et santé, et plus particulièrement entre précarité sociale et santé mentale. Il conjugue un parcours et une inscription académique, d'inspiration pragmatiste, avec une activité de sociologue responsable de la recherche dans un observatoire inscrit en psychiatrie publique, l'ORSPERE-SAMDARRA [Présentation de l'éditeur][-]