- n° 582-583 - pp. 9-23
Cet article aborde la question du consentement en institution médico-sociale destinée à l'accompagnement des personnes adultes en situation de handicap et d'hétéronomie.
En présentant trois conceptions philosophiques de l'acte de choix, celle d'Aristote, de Kant et de Mill, il cherche à établir les bases conceptuelles permettant aux professionnels de penser leur pratique et de pratiquer selon une pensée permettant une véritable élaboration de ce qui pourrait être constitutif d'une éthique de la contrainte.
Par le biais illustratif d'un accompagnement concret en institution, cet écrit essaie en outre de montrer que la pensée éthique n'est pas une simple construction imaginaire, mais bien un climat institutionnel ainsi qu'un outil professionnel permettant l'instauration d'un dialogue porteur de sens et d'une certaine vision de l'autre au sein même des équipes engagées de manière très opérationnelle.
Le consentement, perçu comme un acte en tant que tel (Aristote), comme un acte émanant d'une volonté libre (Kant) ou encore respecté dans le principe de la non-nuisance (Mill), constitue donc l'opportunité, toujours à préserver, de penser l'autre dans ses choix et dans la manière dont nous pouvons les soutenir et les éclairer sans jamais les écraser ou les réduire à la simple expression d'une vulnérabilité ou 'une absence d'expertise technique. [Présentation de l'éditeur]
[-]
Cet article aborde la question du consentement en institution médico-sociale destinée à l'accompagnement des personnes adultes en situation de handicap et d'hétéronomie.
En présentant trois conceptions philosophiques de l'acte de choix, celle d'Aristote, de Kant et de Mill, il cherche à établir les bases conceptuelles permettant aux professionnels de penser leur pratique et de pratiquer selon une pensée permettant une véritable élaboration de ce ...
[+]