Education nationale : quelles finalités ?
L'éducation nationale en France est accusée de tous les maux : inculpée en raison de ses médiocres performances à l'aune des classements internationaux, elle l'est également au prétexte de ne plus corriger les inégalités liées à l'origine sociale des élèves, de se méprendre sur ses finalités essentielles, et les enseignants sont, eux, accusés de manquer à leurs devoirs. Mais, répond Fabien Truong, il n'y a jamais eu d'âge d'or de la mobilité sociale en France et les études consacrées au sujet ne sont pas comparables sur longue période car la population a changé. Le fait nouveau, depuis les années 1960, est que les enfants de classes populaires sont beaucoup plus nombreux et beaucoup plus divers à intégrer l'institution scolaire - que leurs parents n'ont pas, ou peu fréquentée - et que leur capital culturel est moindre. Mais certains d'entre eux réussissent et bénéficient d'une promotion sociale, alors que d'autres n'y parviennent pas, notamment parce qu'ils auraient besoin d'être mieux encadrés. Ainsi voi-on, dans les quartiers, certains partir et s'en affranchir alors que s'y concentrent les populations les plus déshéritées.
MOBILITE SOCIALEENSEIGNEMENTEDUCATIONELEVEDIFFICULTE SCOLAIREECOLENIVEAU SCOLAIREQUARTIER
N° : 462
Profil conservation : Toujours
Priorité : Moyenne