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Les pratiques éducatives parentales spécifiques à la gémellité représentent un champ de recherche très peu investigué en France. Par ailleurs, seules celles des mères sont examinées dans la littérature et plus spécifiquement pour des enfants âgés de 0 à 3 ans. Cette étude a donc pour principale visée d'examiner les pratiques éducatives des mères et des pères d'enfants jumeaux au début de la période de l'enfance. Pour cela, les trente entretiens menés auprès de cinq mères et de cinq pères rencontrés à trois reprises au cours d'une année seront présentés. [Présentation de l'éditeur][-]

Cette étude longitudinale a pour principale visée d'examiner le développement des relations gémellaires d'enfants jumeaux âgés de 3 ans selon les mères et les pères. Pour cela, 30 entretiens ont été menés auprès de 5 mères et de 5 pères rencontrés à trois reprises au cours d'une année et seront présentés de manière descriptive. Les résultats montrent que les relations fraternelles gémellaires peuvent être définies comme des relations fraternelles ordinaires (aussi bien en termes de relations chaleureuses que conflictuelles), bien que certaines spécificités apparaissent inhérentes à la gémellité. [Présentation de l'éditeur][-]

Le processus de différenciation est singulièrement ravivé à l'adolescence au service de la conquête de l'altérité, du déploiement des capacités créatives et du devenir sujet. La gémellité à l'adolescence dédouble la difficulté de l'individuation à l'égard des figures oedipiennes par un conflit aigu lié aux enjeux de séparation entre les jumeaux. Cet article porte sur une exploration du fonctionnement psychique de deux soeurs jumelles homozygotes en fin d'adolescence. L'analyse repose sur un entretien semi-structuré et des épreuves projectives dont l'analyse clinique traduit la lutte constante entre l'indifférenciation et la différenciation. Les récurrences archaïques et dépressives repérées permettent de supposer l'existence d'un « complexe d'unicité », propre à la gémellité homozygote, particulièrement mis sous tension à l'épreuve du processus de subjectivation. [Présentation de l'éditeur][-]

Dans ce numéro de la revue Dialogue, Jean-Hugues Déchaux explore le lien adelphique sous un angle sociologique, tandis que Pinar Padar s'intéresse à la position spécifique de la fille aînée et à ses conflits fraternels ; dans le contexte d'une recherche interuniversitaire, F. Houssier, H. Haidar, M-C Pheulpin, A. Prigent, S. Ikiz et S. Vibert investiguent le lien gémellaire homozygote à l'épreuve de la fin d'adolescence pour en dégager la notion de complexe d'unicité pour chacun des jumeaux ; V. Collart-Lambert montre l'intérêt d'une psychothérapie d'un groupe fraternel adulte. La problématique de la violence s'invite dans les deux derniers articles du dossier : a contrario de ce qui se pense ordinairement, C. Dayan suggère que le risque de violence peut se révéler prégnant dans le contexte d'une fratrie d'enfants placés ; le dernier article de la thématique, rédigé par Ch. Fontana, A. Lemiszewska et G. Oberlé, revient sur le meurtre des sœurs Papin, pour en faire ressortir les arêtes vives sur le plan psychopathologique[-]

Ce texte aborde l'accompagnement d'une grossesse gémellaire en situation d'exil, illustré par le cas de Sylvia, une jeune femme camerounaise. Elle fait face à des défis culturels et émotionnels liés à sa grossesse, notamment la peur des superstitions, des mauvais esprits et la solitude exacerbée par la précarisation qu'occasionne le statut de migrante. Les consultations interculturelles aident à révéler la complexité et la vulnérabilité de la maternité dans un contexte d'exil, où les rituels culturels jouent un rôle crucial pour « l'humanisation » et la subjectivation des jumeaux. [Présentation de l'éditeur][-]