Documents ANOREXIE 5 résultats

Qu'est-ce que l'anorexie, ce trouble affectif qui ne se réduit certes pas à un rapport pathologique à l'alimentation ? Le professeur Corcos, fort de sa riche expérience clinique, propose un ouvrage qui permet de mieux l'appréhender. Les 80 entrées de cet abécédaire sont autant de portes ouvertes sur la compréhension de cette affection complexe et de ses risques majeurs. Cette construction originale permet d'en montrer les multiples dimensions tant anthropologiques, socioculturelles, biologiques que psychologiques… et de les confronter l'une à l'autre pour mieux favoriser leur complémentarité. Elle témoigne aussi de la richesse de ces différentes approches qui permettent de démultiplier la compréhension des conflits psychiques en jeu à l'adolescence, symbolisés per les tourments de Mlle A;[-]

« On ne la reconnaît plus. On ne comprend pas comment "c'est arrivé". On n'a rien vu venir. » Pourtant le mal est là, qui crie à travers un corps qui s'efface. Comment ne pas désespérer ? L'anorexie inquiète et déstabilise un entourage réduit à l'impuissance. Avec pudeur et délicatesse, ce livre éclaire l'anorexie pour celle ou celui qui la vit au quotidien, mais aussi pour ses proches. Il nous invite à dépasser nos peurs pour nous permettre d'entendre ce que l'anorexie, tel un langage énigmatique, cherche à nous dire. Plutôt qu'une volonté égoïste de se détruire, ne peut-on pas l'aborder comme un « programme de survie », une façon d'exister en attendant de trouver « la vraie vie » ? Il s'agit ici d'envisager que la personne qui souffre détient, sans pour autant le savoir ni pouvoir s'en servir seule, les clés qui lui permettront de s'en libérer.[-]

Ce "Grand Dossier", qui présente la large palette des psychopathologies, entend surtout montrer dans quel état se trouve notre psychisme - individuel et collectif - en cette première moitié du 21ème siècle. Depuis la pandémie de covid, les indicateurs de la santé mentale se sont dégradés, notamment chez les jeunes. Il y a davantage d'idées et de tentatives de suicide, de dépressions, de troubles anxieux… Pourtant, les spécialistes qui s'expriment dans ce numéro font tous apparaître une forme d'espoir. Oui les troubles mentaux, des plus modérés aux plus graves, peuvent se soigner et sinon se guérir, du moins s'équilibrer, s'atténuer, devenir plus supportables. Les patients et leur entourage sont des acteurs de cette approche moins fataliste des troubles mentaux. Le "out médicament" ne règne plus en maître, as plus que le "tout psychothérapie". Contre l'ennemi intime qui peut nous faire tant souffrir, l'arsenal s'enrichit, renforcé par des recherches tous azimuts. A condition d'avoir accès aux soins, mais c'est là une autre histoire[-]