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« Rendre la vie des sans-papiers impossible en France » comme le prône une partie du personnel politique aux affaires et certains partis de l'opposition, ou éviter de créer « un appel d'air » du fait de conditions d'accueil trop favorables, sont autant de leitmotivs qui ne parviennent qu'à entretenir confusion et indignité pour un état de droit comme la France.
L'ensemble du texte qui suit aborde la question de l'accueil des migrants par le prisme du logement et vise à apporter la démonstration contraire à ce que d'aucuns feignent de considérer comme une politique de « bon sens », en dépit de la Charte européenne des droits fondamentaux qui traite de la dignité humaine mais aussi de la Constitution française relative au droit au logement. [Présentation de l'éditeur][-]

Mme P. vit avec son mari dans un hôtel de Seine-Saint-Denis. Ensemble, ils ont deux petites filles. Je rencontre madame et ses enfants un après-midi ensoleillé des vacances scolaires, à l'hôtel.
« Chez moi, une fille enceinte ne peut pas rester chez ses parents, c'est comme ça ». Le 115 lui a rapidement trouvé une place d'hébergement en urgence, elle se dit chanceuse, n'a pas trop attendu, c'était il y a bientôt 4 ans. Mme P. et sa famille sont considérées comme étant sans logement personnel, et sont hébergées dans le dispositif hôtelier du 115 comme plus de 45 000 personnes en Île-de-France. [Présentation de l'éditeur][-]