- n° 452 - pp. 24-38
Sept ans que le débat démocratique sur les impôts était devenu un débat interdit. Le poujado-fiscalisme des gouvernements Macron successifs ne pointait que dans une seule direction : les baisses de prélèvements obligatoires. A la clé, on nous promettait plus d'incitation à travailler, d'investissements, de compétitivité, de croissance, etc.
Le résultat a été tout l'inverse : une dégradation sans précédent des comptes publics (62 milliards de recettes fiscales perdues, 2,2 points de PIB selon la Cour des comptes), une productivité en berne, un déficit extérieur qui ne se résorbe pas.
Le nouveau Premier ministre a heureusement changé la donne. Il a commencé par mettre fin au quoi qu'il en perde fiscal. Et, par ses propositions de hausse des prélèvements, il a rouvert un débat démocratique nécessaire sur le bon niveau de contribution des riches et des entreprises au redressement des comptes.
L'Assemblée s'en est saisie et c'est tant mieux. La raideur du ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, qui refuse tout aménagement fiscal du plan gouvernemental, laisse augurer le recours au 49.3. Mais la donne a changé : on peut enfin redébattre des impôts dans notre pays. [Présentation de l'éditeur]
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Sept ans que le débat démocratique sur les impôts était devenu un débat interdit. Le poujado-fiscalisme des gouvernements Macron successifs ne pointait que dans une seule direction : les baisses de prélèvements obligatoires. A la clé, on nous promettait plus d'incitation à travailler, d'investissements, de compétitivité, de croissance, etc.
Le résultat a été tout l'inverse : une dégradation sans précédent des comptes publics (62 milliards de ...
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