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Le soin relève, avant tout, d'une rencontre humaine dans laquelle un des deux protagonistes, le soignant, tente d'apporter à l'autre, le patient, une qualité de présence suffisante pour entendre son histoire et ses ressentis, en fonction de ses manifestations cliniques. Qu'est-ce qui caractérise cette rencontre ? Quand et comment survient-elle ? Comment la favoriser ? « L'empathie artificielle » des robots sociaux remplacera-t-elle celle des humains ? [Présentation de l'éditeur][-]

Ce dossier de la revue vise à présenter des recherches contemporaines qui placent les questions de langage, langue et discours au premier plan de l'analyse psychosociologique. Les pratiques langagières tissent la vie des collectifs et des organisations ; elles en constituent une condition de déploiement fonctionnel et symbolique. Comment s'expriment-elles dans des univers professionnels ou culturels spécifiques ? Quelles formes prennent-elles désormais au sein d'entreprises, organisations ou institutions gagnées au néo-libéralisme ? Différents terrains, interventions, observations et analyses convoqués dans ce numéro montrent les rapports de pouvoir et les effets de domination qui s'attachent aux discours institutionnels. La nov-langue managériale, la rationalité gestionnaire appliquée aux institutions publiques, la rhétorique des valeurs ou de la responsabilité sociale, etc. ne permettent guère à l'expérience subjective d'être contenue. Les acteurs sont contraints de mettre en œuvre des formes de traduction, de détournement discursif, voire d'investir d'autres lieux de parole pour pouvoir dire leur vécu. L'accent est mis dans la plupart des articles sur le travail social et clinique, susceptible de favoriser l'accès à une parole vivante. Enfin le numéro montre comment la langue fait l'objet d'investissement psychiques qui réouvrent et potentialisent les pratiques. [Présentation de l'éditeur][-]

Amélioration de la gestion des ressources, simplification des démarches administratives, automatisation de tâches répétitives, renseignement des citoyens… L'IA et les nouvelles technologies ont ouvert de nouvelles perspectives au service public. Mais quels sont leurs enjeux éthiques et sociétaux (protection des données personnelles, e-consentement, sobriété numérique…) ainsi que leurs applications concrètes dans les domaines de la justice, de la lutte contre la fraude, de la cybersécurité et de la gestion de la relation citoyen ? Ce dossier explore les opportunités et les défis des innovations technologiques pour améliorer la qualité de la performance publique et donc l'intérêt général.[-]

Les managers français, tyranniques ? Dit comme ça, ce serait un raccourci trop rapide. Les études montrent pourtant que le management hexagonal ne s'est pas encore débarrassé de ses vieux démons. Les "sachants" continuent de décider pour les "exécutants", sans suffisamment les consulter. Mais ces dernières années, les chefs eux-mêmes se montrent de plus en plus las de l'exercice du pouvoir. Entre la recrudescence des outils numériques et la financiarisation des entreprises, ils sont fatigués de remplir des tableurs à longueur de journée.. In fine, ce sont les conditions de travail de tous qui s'en trouvent dégradées. Sans compter que le "mauvais" management a un coût économique. Or, les études l'attestent, introduire davantage de participation et d'horizontalité permettrait des gains sociaux et économiques : mieux-être au travail, innovation et hausse de la productivité. Alors, on commence quand ?[-]

Nous aimons qu'on nous raconte des histoires, qu'on nous raconte en histoires, et ce depuis toujours. Ce qui est inédit, avec le monde numérique qui est devenu le nôtre, c'est l'ampleur prise par la thématique des récits. Toute instance de décision, toute personnalité politique, tout Etat est sommé de produire un ou plusieurs récits, qui ont vocation à défendre son programme, à définir sa nature et à légitimer son action.
Dès lors, le storytelling s'est imposé comme l'arme suprême des nouveaux rapports de force géopolitiques.
[...] Les pages [de ce dossier] offrent un décodage d'intérêt public, car nul n'est mieux préparé à la propagande que celui qui prend le temps d'un pas de côté pour étudier ses effets. Bienvenue dans un monde où la puissance bascule, et où les guerres, devenues hybrides, se jouent autant avec des morts qu'avec des mots. [Présentation de l'éditeur][-]

On dit partout qu'il faut éveiller les bébés, les cultiver, les nourrir de mots, de comptines, de spectacles, d'albums, de danse, que sais-je encore. On vous assure qu'il est primordial, pour leur développement, de veiller à leur santé culturelle. Plus, que favoriser la libre participation de l'enfant à la vie culturelle et affective est un droit, inaliénable et opposable, garanti par la Convention internationale des droits de l'enfant de 1989 (article 31).
On vous engage, toutes et tous, parents, professionnels de la petite enfance, de l'accueil, de l'éducation, du soin, à découvrir tous les bienfaits de l'art et de la culture, dès les aubes naissantes.
Vous ne lirez rien d'autre ici que le rappel de ces vérités répétées à l'empan depuis des années et qui font consensus.
Alors pourquoi ce numéro de Spirale ? Simplement, comme un rappel de vaccination, pour témoigner de ce qui doit être notre inébranlable engagement : promouvoir l'accès à la culture et aux expériences sensibles dès le plus jeune âge. [Présentation de l'éditeur][-]

Dans un monde qui se digitalise, la formation des travailleurs sociaux par et pour les outils numériques est indispensable. Former par les outils numériques permet de capter l'attention et d'ancrer la mémoire des jeunes générations de professionnels. Les formats audiovisuels et les illustrations concrètes sont autant de facilitateurs pour fixer les connaissances et les compétences clés.
Former pour les outils numériques permet de préparer les professionnels aux pratiques et aux enjeux numériques de terrain. Des outils bureautiques en passant par l'audiovisuel jusqu'à l'intelligence artificielle.
Le numérique souffre encore d'une représentation négative et d'une incompatibilité tacite avec le travail social. Pour certains, il dissone avec les métiers de l'humain et de la relation. Pourtant, les professionnels doivent être connectés au monde dans lequel ils agissent. Au risque sans cela d'être eux-mêmes dissonants et asynchrones auprès des personnes accompagnées. Les établissements de formation doivent préparer les professionnels aux avantages et aux inconvénients des outils et des usages numériques. À défaut et de façon paradoxale, le péril serait bien celui de former des professionnels « sans contact ». L'expression revêt soudain deux sens opposés. Le risque est à la fois celui de professionnels sans compétences en relation humaine mais également celui de professionnels ne maîtrisant pas les outils et les enjeux numériques omniprésents dans l'environnement professionnel.
Enfin, le numérique constitue un important levier de valorisation des métiers de l'humain, déterminant pour la visibilité, la lisibilité et l'attractivité du travail social. [Présentation de l'éditeur][-]