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Parmi les nombreux défis auxquels sont confrontés les parents figure celui des compliments dans l'éducation des jeunes enfants. Certains parents estiment qu'il est important de féliciter les enfants pour les encourager tandis que d'autres craignent que l'excès de propos élogieux ne leur nuise. Afin que les parents et les professionnels se forgent leurs propres opinions et sachent reconnaître quand et comment féliciter les enfants, nous présenterons ici quelques outils et pistes.[-]

Au commencement, toute relation s'inscrit dans une emprise biologique maternelle (vie intra-utérine) pour devenir à la naissance de l'enfant une emprise maternelle affective (figure d'attachement principale). Certains mécanismes (attachement multiple, stade développemental d'opposition, adolescence, récits de filiation pluriels ect.) permettent cependant à l'enfant d'échapper progressivement à l'emprise maternelle, sans lesquels il reste soumis à une emprise totalitaire, à l'image de celle qu'imposent les idéologies totalitaristes qui nient tout autonomie aux individus et à la société civile.[-]

Si de nombreux travaux ont exploré la dyade mère-enfant dans un contexte où prévalait la figure maternelle en tant qu'unique pourvoyeuse d'affection et de soins, laissant de fait vacant le rôle du père (ou personne proche de la mère et associé à cette dernière), ce n'est que dans les années 1970 que de nouvelles études portant sur l'implication des pères ont été publiées.
Depuis lors, le père n'est plus ni réduit à la fonction symbolique, ni associé à la figure d'attachement périphérique, mais contribue à accompagner et sécuriser la mère tout en permettant au bébé de s'attacher à une autre base de sécurité.
Faire l'expérience d'un Autre que la mère, proche et différencié de celle-ci, permet au tout-petit de faire découvrir deux perceptions sensorielles différentes, très stimulantes et agissant comme facteur de protection.[-]